lundi 12 juillet 2010

Mes premiers pas d'entrepreneur

Ceux ou celles ayant lu (ou pris connaissance) de mon héritage peuvent penser qu'il ne s'agit que de "prendre les clefs" d'un boutique et continuer de prospérer.

... Dans mon cas, cela ne c'est pas déroulé aussi simplement. Tout d'abord parce que la boutique avait due fermer ces portes durant plusieurs mois, ensuite parce qu'il faut bien l'avouer, elle n'était plus vraiment aussi bien "coté"...

Pour reprendre cette affaire, il m'a fallu réfléchir à différents postes. Ma principale préoccupation étant de pouvoir repositionner le service apporté, notamment face à sa concurence. Faire face aussi à différentes enveloppes budgétaires nécessaires pour cela.

Lors d'une approche avec la Chambre du Commerce et de l'Industrie, dans le cadre de ma reprise de l'affaire après fermeture et (quasi) clôture des comptes, l'un des responsable m'a fait connaitre la date d'un "speed dating" professionnel.

C'est durant celui ci que j'ai rencontré différents acteurs, dont Monsieur Frédéric Hinix, qui m'apportera par la suite ces connaissances et compétences en matière de stratégie commerciale. Et il me faut avouer que j'en avais un grand besoin.

Monsieur Frédéric Hinix, ancien commercial de terrain, se présente aujourd'hui comme étant un accompagnateur en stratégie et développement commercial. C'est le mot accompagnateur que j'ai pris en compte. C'est la position qu'il a tenu durant tout le temps de sa collaboration aussi. (Notez que celle ci continue toujours)

Nous avons ensemble établi une feuille de route, mis les besoins de prospection et de commercialisation fassent à des outils et à des budgets. Ce qui m'a permis très rapidement de présenter un business plan à mon (cher) conseiller bancaire...

Plan qui fut assez vite accepter par ses supérieurs.

jeudi 1 juillet 2010

Question d'héritage

Mon grand père était traiteur, mon père était traiteur, il me fallait, moi aussi, devenir traiteur. A 18 ans, je ne le souhaitais pas, mais pas du tout. Blocage complet. L'ailleurs m'appelait.

Alors, j'ai pris mon sac et suis allé là ou le vent m'appelait. Loin de cette affaire que mon père souhaitait que je reprenne, une fois sa retraite prise. Loin de cette boutique acquise par la force des bras de mon grand-père, peu après la seconde guerre mondiale. Loin de cette ville, de son école et des nombreuses réceptions organisées pour d'autres.

Et le vent m'a appelé dans d'autres continents, connaitre d'autres gens, d'autres vies, durant deux années et demi. Cela avait commencé par le Québec, pays francophone ou j'ai pu faire du rattrapage de mon anglais de 6éme... Six mois après, ce fut Sydney, la chaleur moite de l'Australie, durant six autres mois... Puis, pour finir, un séjour dans différentes villes du Japon.

Deux années à apprendre de l'autre, une école d'enseignements dans tous les sens du terme. Une scolarité de rattrapage. Moi, le fils ainé gâté par la vie, par des parents aimants mais qui ne l'avait pas vu durant les dix-huit premières années de sa vie.

Puis un retour à la maison, rattrapé par un décès annoncé par téléphone. Il me faut préciser que je contactais ma mère par téléphone au moins une fois par mois, pour lui raconter mes péripéties, mais aussi pour prendre quelques nouvelles de la maison.

Papa venait de décéder d'un brusque arrêt du cœur. Le fils ainé que je suis devait revenir illico à la maison, prendre le premier avion en partance pour Paris. Un taxi, un train et l'arrivé dans une gare... Et ma mère me serrant dans ses bras comme jamais elle ne l'avait fait auparavant.

Il me fallait reprendre l'affaire. Ce voyage de deux années m'avait, surement, préparer à l'accepter. Un peu comme si cette école, involontairement prise en compte, m'avait été finalement nécessaire.